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dimanche 20 septembre 2009

Tunisie Transport maritime : Circulez, il y a tout à voir !


Selon les derniers chiffres publiés par l'INS, les exportations tunisiennes ont baissé de 21,3% au cours des sept premiers mois de l'année en cours. Les importations ont, quant à elles, fléchi de 19%.
Et, puisque les échanges commerciaux extérieurs de la Tunisie sont effectués à 95% par voie maritime, la crise économique mondiale a, notamment, touché de nombreuses sociétés de transport maritime qui semblent subir de plein fouet les effets négatifs de cette crise. Bien que plusieurs mesures ont été mises en place et concernent les entreprises ayant des difficultés économiques, la chute n'a pu être évitée. D'après l'OMMP (Office des Ports et de la Marine Marchande), le nombre des entreprises de transport maritime a atteint au titre de l'année 2008, les 352 sociétés dont 54 possédant un magasin sous douane à la région de Radés seulement. La majorité de ces entreprises connaissent des difficultés en terme de chiffre d'affaires et ce, depuis la fin de l'année précédente. Et pour cause : les échanges commerciaux avec l'extérieur ont baissé considérablement. Réorienter les services. Longtemps considérée comme le premier client et le premier fournisseur de la Tunisie (avec 57,21% des importations et 72,04% des exportations en 2008), l'Europe reste la destination et la provenance de la majorité de nos produits et par conséquent le service prioritaire et indispensable offert par les sociétés de transport maritime. En effet, en cette conjoncture économique mondiale difficile, le chiffre d'affaires de l'ensemble de ces entreprises a affiché une baisse de 20,7% durant les trois premiers mois par rapport à la même période de l'année précédente. En général, les entreprises maritimes touchées par la crise sont celles qui possèdent un portefeuille client composé dans l'essentiel des entreprises industrielles opérant, à l'échelle internationale, dans le secteur du textile-habillement ou le secteur agroalimentaire. La torpeur de l'activité économique et la régression de la demande mondiale ont fini par avoir raison de leur croissance. De fait, les entreprises de transport maritime seront dans l'obligation de réorienter leurs services vers d'autres destinations comme le Moyen et l'Extrême Orient, l'Afrique et l'Amérique Latine. Ainsi, aspirent-elles répondre aux exigences réelles des mutations économiques qui ont entraîné de profonds changements dans le monde du transport maritime. Rappelons que ce dernier, et selon une étude réalisée par le ministère de Transport, accuse une baisse du taux de participation qui est de 20,3%, quoiqu'en constante croissance.

Tunisie : Les call centers seraient-ils « les négriers des temps modernes » ?


Avec près de 216 centres d’appels (juillet 2009) implantés dans les grandes villes de Tunisie, plus de 17 600 emplois générés au profit des jeunes diplômés, les call centers font figure de « manne du ciel » pour juguler un tant soit peu le chômage dont les taux avoisinent les 14% en général et les 20% pour les diplômés du supérieur.

Les pouvoirs publics qui ont entrepris de multiplier les actions de lutte contre le chômage, se sont engagés, dès 2001, à accorder la priorité aux secteurs à forte employabilité comme les TIC et l’implantation de call centers, qui bénéficieront depuis, d’un train de mesures et d’incitations, sur le plan fiscal, réglementaire, et technologique, dans le sillage duquel s’installeront plusieurs sociétés étrangères spécialisées dans l’outsourcing, les services d’assistance ou le télémarketing.


Le faible coût de la main-d'œuvre, le haut niveau de qualification des ressources humaines, la proximité culturelle et géographique encourageront notamment les multinationales françaises, italiennes et allemandes, à franchir le pas et à délocaliser. Ces services à la clientèle, implantés en Tunisie, touchent des domaines aussi variés que l’informatique, les télécommunications, le tourisme, les transports, les loisirs, la vente et la distribution à distance, les services financiers et bancaires ou les assurances.

Les centres d’appel bénéficient en outre d’une exonération sur dix ans de toute imposition fiscale sur les bénéfices. Elles ne paient pas de droits de douane à l’importation de leurs équipements, ni la TVA locale pour les acquisitions en matériel. L’Etat assure par ailleurs la prise en charge de 50% du salaire pendant 2 années, pour le recrutement d’un jeune diplômé, dans le cadre des contrats SIVP avec 50% d'exonération de la charge patronale au niveau des taxes revenant à la Sécurité sociale. À titre d’exemple, les aides publiques peuvent atteindre les 250 dt pour un salaire de 400 dt, le must du must, étant la prise en charge par l’Etat des coûts de formation, pour les perfectionnements en langue étrangère au profit des employés des centres d’appel, et ce, dans le cadre des programmes d'insertion professionnelle.

Des avantages, des privilèges accordés par la collectivité nationale, qui favorisent certes l’emploi, mais qu’il est également temps d’évaluer, d’autant que certains centres d’appel restent peu regardants quant aux droits des salariés et pratiquent même, pour certains d’entre eux un esclavage moderne, en bafouant les droits les plus élémentaires des employés.

Des salariés qui travaillent plus de 48h, en cumulant les weekends et les jours fériés, suspendus au combiné de leur téléphone pour les besoins de prestations destinées à des clients, souvent agressifs, ou en situation de désarroi. Ces salariés sont rarement à l’abri de surprises, liées le plus souvent aux salaires qui sont bien en deçà de ceux promis à l’embauche, des primes promises, mais non perçues, des pauses écourtées, voire inexistantes, de mal de dos, des maux de tête, le tout dans un cadre de stress permanent, bref, des emplois précaires et des conditions que d’aucuns ne se gardent pas de comparer à celles d’un « négrier des temps modernes ».

Le pire demeure cependant l’exploitation sans rétribution, par certains gérants de centres d’appel, de jeunes diplômés, sans emploi et en situation précaire. Ces cas ne sont pas la règle pour ce secteur, mais existent. Suite à une enquête qu’avons menée, nous avons été interpellés par le cas d’un gérant de call center de nationalité française, qui a ouvert, sur des périodes successives, trois centres d’appels avec différentes appellations, créant toutes les fois une nouvelle immatriculation au registre du commerce, pour une nouvelle société. Il avait l’habitude d’utiliser un stratagème rodé, attirant dans ses mailles, de jeunes diplômés alléchés par les perspectives d’un salaire « mirobolant, supérieur aux salaires proposés sur le marché ». Ce gérant annonce aux nouvelles recrues qu’une formation de 2 ou 3 mois leur sera dispensée, suivie d’une période d’essai d’une durée équivalente au terme de laquelle une titularisation est promise. Les mois s’écoulent, 3 à 6 mois, selon les cas, pendant lesquels les jeunes diplômés enchaînent les appels, les cadences de travail dans l’expectative d’une rémunération qui se fait attendre. Pendant ce temps, ce gérant omet sciemment de déclarer ses employés à la CNSS, pour un beau jour disparaitre, en vidant les lieux auparavant, et en laissant sur le carreau des dizaines de jeunes, ahuris et sans le sou.

Ce cas réel et vécu, est symptomatique d’une frange de gérants de call center non respectueux de la réglementation en vigueur , faisant peu cas du droit du travail et échappant à la surveillance des autorités compétentes. Ces personnes , le coup fait ,repassent hors des frontières, profitant de la situation de jeunes diplômés n’ayant que peu de moyens de recours, peu au fait de leurs droits et peu motivés pour ester en justice afin de défendre leurs cas. Cette situation ne doit cependant pas être généralisée puisque plusieurs call centers assurent des conditions correctes à leurs employés, leur versant leurs primes et leur dû, permettant à ces derniers d’évoluer verticalement et assez rapidement dans leur plan de carrière. Il faut savoir qu’il existe une chambre syndicale relevant de l’UTICA pour les call center, cette chambre qui regroupe 10% des entreprises opérant dans le secteur et qui impose à ses membres une charte d’éthique respectueuse des droits des travailleurs, une initiative qui malheureusement ne touche que le 1/10 des opérateurs établis en Tunisie et qui devrait être généralisée à tous les opérateurs du secteur, tout en s’assurant de sa stricte application.

Tunisie Agriculture : Suivi des préparatifs pour la saison 2009/2010


Le secteur agricole constitue l’un des secteurs vitaux de l’économie tunisienne dans la mesure où il garantit la sécurité alimentaire du pays, basée essentiellement sur la production nationale et constitue la principale activité dans plusieurs régions. La structure de cette production est dominée par l’élevage, suivi par l’arboriculture (olives, dattes, agrumes), le maraîchage et les céréales.

Faire le bilan de la saison des céréales 2008 – 2009, l’évaluation de certaines filières à savoir les pommes de terre, tomates et dattes, le suivi de l’approvisionnement des marchés en produits agricoles étaient ainsi que la contribution de l’organisation agricole aux prochaines élections présidentielles, les axes de la réunion tenue, hier, par le bureau exécutif de l’Union Tunisienne de l’agriculture et de la Pêche (UTAP).

La récolte céréalière devrait établir, selon des estimations officielles, un record de 25 millions de quintaux pour 1,3 million d’hectares ensemencés. Cette productivité, qui était en moyenne de 8 quintaux par ha au cours des années 70, a atteint 15 quintaux par ha durant les années 90 et dépasse actuellement les 20 quintaux par ha.
Basée sur les céréales, l’huile d’olive, les agrumes et les dattes, l’agriculture absorbe, par ailleurs, 7% des dépenses publiques en Tunisie et contribue pour 11% à la croissance du PIB. Le secteur représente 9% des exportations de biens et emploie 22% de la population active dans un pays de 10 millions d’habitants,
Selon les derniers statistiques les grandes cultures ont pu enregistrer, durant l’année 2009 une amélioration remarquable de la productivité et de la rentabilité du secteur des grandes cultures : céréales, légumineuses alimentaires et fourrages.

D’après les sources du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques, le secteur agricole, a contribué tout au long du 10ème Plan, à hauteur de 12,6% du PIB national, représentant 9,6% du total des exportations du pays et participant pour 16% à la création d’opportunités d’emplois. Dans son allocution, M. Mabrouk El Bahri, président de l’UTAP a souligné que l’union ne tardera point à soutenir et à contribuer au succès des prochaines élections législatives et présidentielles du 25 octobre 2009 tout en assurant une meilleure cohésion autour des choix présidentiels menant au bien être et à la prospérité.

Thalassothérapie : La Tunisie 2ème destination mondiale


Forte d’une quarantaine de centres de thalassothérapie, la Tunisie s’impose comme la deuxième destination après la France (en 2008) pour s’offrir une cure iodée ! .

A la faveur d’un certain nombre de points forts, la thalassothérapie en Tunisie, créneau largement porteur, a pris un élan remarquable.

Et si la Tunisie est aujourd’hui, la deuxième destination mondiale, c’est parce qu’elle a réussi à se distinguer par des atouts intéressants: une prise en considération par les autorités et les décideurs de l’aspect prioritaire du phénomène thalasso et son incidence sur l’industrie hôtelière, un climat très agréable, une proximité de l’Europe, des normes draconiennes d’hygiène, des unités hôtelières neuves et modernes et surtout des prix avantageux, avec un bon rapport qualité-prix.

A ceux-là s’ajoutent, un encouragement et une incitation de l’Etat à l’investissement dans ce créneau porteur vecteur d’enrichissement et de diversification de l’offre touristique et moyen permettant d’améliorer les scores de la destination, notamment en basse saison ainsi que les recettes en devises.

Durant l’année écoulée, les centres tunisiens de thalassothérapie ont accueilli 152 000 curistes originaires notamment de la France, de la Suisse et de l’Allemagne. Parmi ces centres ayant une capacité globale de 250 mille curistes, nombreux sont aujourd’hui dignes des plus grands palaces et des plus grandes villes thermales européennes.

Le secteur a réussi à résister à la baisse de la fréquentation observée à l’échelle mondiale grâce à une approche qualité qui s’est matérialisée par sa mise sous la tutelle du ministère de la Santé publique, qui veille sur la qualité de l’activité et sa conformité aux standards internationaux.

Le secteur très porteur a également, tiré profit de plusieurs actions de promotion ciblant notamment l’Europe occidentale. De même, l’office national du tourisme tunisien entreprend, actuellement, la réalisation d’une étude sur le développement du produit balnéothérapie de la thalassothérapie tunisienne à l’horizon 2020.

Tunisie - Deglet Nour : un produit en quête d’un surcroît de lumière


Selon l’organisation des Nations- Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Tunisie a un potentiel naturel qui la place au premier rang des fournisseurs de l’Europe en Deglet Nour. La FAO est claire : la Tunisie possède plus de 50 % de l’effectif mondial des palmiers produisant la variété Deglet Nour dont quelque 1,3 million sur plus de 4 millions se trouvent dans la région de Kebili. Les oasis contribuent à hauteur de 10% des exportations agricoles.

Les autres 50% sont partagés entre l’Algérie (1 million de palmiers), les USA (250 000 palmiers) et Israël (50 000 palmiers). Ce potentiel naturel place la Tunisie au premier rang des fournisseurs de l’Europe avec 23 500 tonnes de dattes exportées en 1998 soit 46 % des exportations totales. Avec deux zones de production à savoir le Jerid (Nefta et Tozeur) et Kebili, la Tunisie produit également, en plus de la Deglet nour, des variétés communes dont les plus connues sont la kenta, l’alligh, la khouat alligh.

Deglet Nour est une variété particulièrement riche en apports énergétiques (295 kcal par 100 grammes). Fraîche, elle est composée de 70% d’eau, de sucres et de vitamine C. Elle contient aussi des sels minéraux. Elle est principalement cultivée en Tunisie dans la région du Djérid ainsi qu’en Algérie et dans les États arides du sud-ouest des États-Unis (Californie, Arizona et Texas) où le climat ressemble à celui de l’Afrique du Nord.

Les oasis tunisiennes offrent un système écologique sain où l’arbre produit un fruit fort délicieux et de grande valeur. Ces oasis sont localisées dans les gouvernorats de Tozeur, Kebili, Gabès et Gafsa. Selon leur situation géographique et bioclimatique, on distingue les oasis continentales du Djérid (Tozeur et Nefta) et de Nefzaoua (Kebili et Douz), les oasis côtières de Gabès et les oasis d’altitude de Gafsa.

Malgré tous ces atouts, Deglet Nour ne connaît pas le succès qu’elle mérite. Ne faisant pas l’objet de grandes campagnes publicitaires, ce produit phare fait sa propre publicité. Ce manque flagrant de communication sur ce produit, purement tunisien, a même suscité les doutes et les accusations de certains ressortissants de pays voisins dénuant Deglet Nour de sa « tunisianité ». De même sur les marchés outre ceux traditionnels, l’effort de communication qui devrait être consenti doit impérativement évoluer afin de faire évoluer la valeur sûre de ce produit.
Une production principalement destinée à l’export

Pour la saison 2008-2009, La production totale de dattes en Tunisie a atteint 145 mille tonnes, contre 124 mille tonnes la saison précédente (2007-2008), soit une hausse de 17%.

Le directeur général du groupement interprofessionnel des fruits (GIF) Mohamed Ali Jendoubi, a affirmé dans des déclarations publiées par l’hebdomadaire “El Fellah”, organe de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) que les quantités de dattes exportées sur les marchés extérieurs représentent 80 à 85% de la production totale.

Il a souligné que la Tunisie est le premier exportateur de dattes dans le monde sachant que l’écoulement des exportations de ce produit se fait dans 56 pays.
Ainsi les dattes tunisiennes étaient au cours du mois de Ramadan des trois dernières années les seules présentes sur les marchés internationaux. Les exportations tunisiennes ont réalisé des résultats forts probants au cours de la saison 2007-2800, avec des exportations évaluées à 61 mille tonnes, lesquelles ont généré des recettes de l’ordre de 187 millions de dinars.

La Tunisie œuvre à promouvoir ses exportations de dattes vers les marchés traditionnels (Europe, pays du Golfe) et les nouveaux marchés (Sud-est asiatique, Russie et Amérique du nord).

Sur les marchés traditionnels, des progressions des exportations ont été enregistrées. Ainsi, on note la nette progression des exportations vers le Maroc avec 17 mille tonnes, contre 5 mille tonnes en 2004, et vers l’Allemagne (5200 tonnes) contre 300 tonnes au cours de la même période. La Tunisie a également consolidé ses exportations sur les nouveaux marchés, tels que la Malaisie (1500 tonnes) en 2008 contre 365 tonnes en 2004, l’Indonésie (1200 tonnes) contre 300 tonnes au cours de la même période, la Russie (1966 tonnes) contre 411 tonnes, la Turquie (1500 tonnes) contre 365 tonnes, outre l’intérêt accru accordé à la conquête des marchés prometteurs, à l’instar de l’Inde de la Chine.

Leffort se poursuit en vue de la diversification des exportations de dattes biologiques (3 mille tonnes en 2007 contre 905 tonnes en 2003 et les dattes dénoyautées (4346 tonnes en 2007 contre 2751 tonnes en 2003). Il y a lieu de rappeler que la Tunisie a élaboré un programme national cohérent pour améliorer la qualité des dattes orientées vers l’exportation. Ce programme comporte des incitations financières importantes au profit des agriculteurs.
Des préparatifs, peur des pluies sur un produit délicat qui voit ses prix augmenter

Pour la saison à venir et dont le démarrage de cueillette ne devrait pas dépasser quelques semaines, les préparatifs dont les premières prémisses se sont fait sentir, notamment à la suite de l’accord entre les représentants de l'Union Tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) et de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) d'augmenter le prix de référence des dattes de type "Deglet nour" pour la saison 2009-2010, le prix de référence des variétés de "Deglet Nour" est passé à 1,550 dinar le kilogramme pour la variété "Branchée" et 1,250 dinar pour la variété "vrac." La somme de 200 millimes le kilogramme vient s'ajouter au prix de référence de la variété "Deglet Nour" couverte par les moustiquaires. Il a ainsi été convenu de former une équipe de travail relevant du Groupement interprofessionnel des fruits (GIF) pour assurer le suivi de la qualité des dattes.

Par ailleurs une réunion groupant les représentants des différents intervenants dans le secteur (administration, producteurs et exportateurs), a été axée sur les opérations de couverture des régimes de dattes avec des sacs moustiquaires, la nécessité de les achever dans les meilleurs délais et de sensibiliser les producteurs quant à leur efficience pour la préservation de la qualité des dattes. L’accent a été mis sur l'intérêt qu'il y a à réunir les conditions devant faciliter l'activité de toutes les parties intervenantes dans le secteur en vue de renforcer la présence des dattes tunisiennes sur les marchés extérieurs.
L’opération de couverture des régimes de dattes avec des sacs moustiquaires, qui est une opération de très grande importance puisqu’elle est le seul garant d’une bonne qualité de date (notamment la protection contre les eaux de pluie), a fait l'objet de suivi continu des services agricoles dans le gouvernorat de Tozeur, dans le cadre du programme de lutte biologique contre le ver des dattes, en prévision de la saison agricole 2009/2010. La couverture d'un million 800 mille régimes est prévue dans le cadre du programme. 679 mille régimes sont dores et déjà couverts. Le GIF a fourni un million de moustiquaires qui viennent s'ajouter aux 800 mille sacs restant de la dernière saison. Durant la période écoulée, le GIF a, de son coté, offert divers produits de caches pour protéger la récolte contre les pluies. 45500 mille régimes ont été ccouverts par les 25 mille tonnes de plastiques offerts.

Tunisie: l'agroalimentaire en croissance continue


Le secteur agroalimentaire est un secteur phare de l'industrie tunisienne et occupe la deuxième place en termes de production et de valeur ajoutée.

La production a ainsi enregistré une progression de plus de 40 pc depuis 2004 et le taux de la valeur ajoutée est, quant à lui, resté constant durant les cinq dernières années avec une valeur de 27 pc de la production.

Près de 1000 entreprises (10 emplois et plus) exercent dans le secteur dont plus de 150 sont totalement exportatrices. Elles offrent 63 mille emplois dont 23 pc relèvent des entreprises totalement exportatrices.

Le marché local est, il est vrai, en progression continue mais les produits agroalimentaires tunisiens intéressent également une clientèle internationale.

L'union européenne demeure le marché de prédilection avec l'Italie comme premier client (42 pc des exportations), suivie de l'Espagne (14 pc) et de la France (13 pc).

Les exportations agroalimentaires ont ainsi atteint en 2008 la valeur de 854 millions d'euros, soit près de 1530 MDT.

Parmi les produits agroalimentaires phares tunisiens, mondialement connus, il y a lieu de citer l'huile d'olive, les dattes Deglet Ennour et les maltaises.

La production d'olives a atteint une moyenne annuelle de 850000 tonnes, et celle de l'huile d'olive 165000 tonnes, ce qui représente près de 47 pc des exportations agroalimentaires.

Pour les agrumes, la production annuelle moyenne atteint 240000 tonnes d'oranges maltaises dont l'exportation constitue plus de 99 pc des exportations d'agrumes et sont orientées essentiellement vers l'Europe.

La production de dattes atteint, quant à elle, en moyenne annuelle 145000 tonnes dont 7000 tonnes sont destinés à l'exportation.

Cette progression du secteur est appelée à se poursuivre, d'autant que les entreprises du secteur s'orientent de plus en plus vers l'innovation et certaines d'entre elles ont d'ores et déjà intégré des applications biotechnologiques dans leurs système de production.

L’huile d’olive en Tunisie : les professionnels sous pression


L’oléiculture tunisienne ne se porte pas bien. Elle doit faire face à l’obligation de satisfaire aux normes internationales et soutenir une rude concurrence. Tous les experts soutiennent que le secteur ne parvient pas à se redresser et qu’il traine encore les vestiges de la crise de 2006. Les professionnels ne cessent de passer et de repasser des accords avec les banques pour rééchelonner leurs crédits sans parvenir à éponger leurs dettes. Les recettes réalisées ne leur permettent pas de couvrir les déficits accumulés. Le total du découvert s’éleve à près de trois cent millions de dinars. L’Office National de l’Huile a essuyé lui aussi des pertes qui se chiffrent par dizaines de millions de dinars.

Les oléiculteurs se retrouvent à chaque fin de saison dans l’obligation de brader leur produit afin d’honorer leurs engagements envers les banques. Cette année encore, certains ont même vendu le litre d’huile d’olive à 1,55 euro, soit moins de trois dinars. Les pressions bancaires se font de plus en plus dures et les agios plus élevés.
Une telle situation n’aide pas à réaliser les objectifs de qualité escomptés en matière de culture et de transformation des olives. Lesquels objectifs nécessitent l’institution de nouvelles normes ainsi que de lourds investissements.

L’oliveraie tunisienne compte plus de soixante millions de pieds et produit une récolte moyenne annuelle de 150.000 tonnes dont plus de 70 % (100.000 tonnes au moins) se vendent à l’exportation. Durant les dernières années, le secteur a rapporté une moyenne de 700 millions de dinars de recettes en devises. L’écoulement de la récolte ne posait aucun problème par le passé. Mais, des recherches récentes ont démontré que le produit tunisien ne répond plus aux normes de qualité requises et, notamment, en matière de teneur en polyphénol.
Les données ont changé et l’huile tunisienne n’a plus la même estime. Il est urgent de redresser la barre si l’on tient à exporter 70 % de la production tunisienne sur le marché international. Lesquelles 70 % sont évaluées sur la base de ces normes internationales. C’est ce qui explique en partie le bas prix des huiles tunisiennes.

Cette problématique de faible teneur en polyphénol s’explique par le mode de culture des oliviers tunisiens ainsi que par leurs méthodes de cueillette, de transport, de transformation et de stockage. Le diagnostic opéré sur l’oléiculture tunisienne a abouti à la nécessité de remettre à niveau tous ces procédés.
Or, ce n’est pas une tâche facile. C'est tout le processus de la culture de l'olivier qui est mis en cause et nécessite une mise à niveau. Il ne s'agit pas uniquement d'une problématique de vrac et de conditionné comme le croient certains. Le conditionnement ne peut à lui-seul transformer la qualité de l'huile. Il faut d'abord partir d'une huile de bonne qualité. Pour y parvenir, tout le process de culture des olives et de leur transformation est à revoir.

La situation en Tunisie est d'autant plus inquiétante que l'oléiculture est en train de gagner de nouveaux territoires pour répondre à une demande de plus en plus pressante à l'échelle internationale. Ainsi, et au moment où de nouveaux concurrents émergent, telles la Syrie (46 millions d'oliviers), la Turquie (83 millions d'oliviers), la lointaine Australie et, surtout, l'Argentine ; rien n'est entrepris en Tunisie pour développer l'oléiculture locale et renforcer le positionnement de l'huile d'olive tunisienne sur la scène internationale.
Pire encore, le secteur souffre de problèmes latents et évidents qui attendent des réponses : la campagne oléicole est longue (plus de quatre mois contre 2,5 mois pour l'Espagne et l'Italie) ; les olives attendent six jours, avant de passer à la trituration, contre 2,5 jours pour les deux principaux concurrents ; la qualité n'y est pas toujours de mise, car, et à l'exception de l'Office de l'huile, la majorité écrasante des huileries tunisiennes ne disposent pas d'unités d'analyse et de contrôle.

Bien que l’Europe - principal marché de l'huile d'olive tunisienne - apprécie l'huile extra vierge, ce produit ne figure que dans une proportion d'environ 25% de la récolte totale tunisienne contre 75% pour les producteurs de l'Union européenne. Ces faiblesses risquent de perdurer si l'on continue à fonctionner au même rythme, avec les mêmes réflexes et le même personnel. Car, et concernant justement ce dernier point, la Tunisie, qui possède un des plus vieux vergers du monde, ne dispose d'aucun centre de formation dans les métiers de l’oléiculture.
Tous les intervenants s’entendent sur la nécessité de la mise à niveau du secteur sans être d’accord sur le contenu de ce projet. On ne cesse de parler en Tunisie du conditionnement de l'huile d'olive comme étant la principale raison de la mauvaise tenue du produit à l'échelle internationale. Pourtant, ce n'est pas le cas. Il est plutôt nécessaire d'avoir le bon produit. L'huile d'olive tunisienne est considérée (du moins dans sa large majorité) comme une huile médiocre qui ne répond pas aux normes de qualité requises.

S'il est intéressant de valoriser la bonne huile d'olive tunisienne et de la primer, il est également nécessaire de sensibiliser les producteurs quant aux bonnes manières de production, celles qui transformeraient l'image actuelle du produit tunisien sur le marché international.
A cet effet, on est en phase de moralisation pour promouvoir ce produit phare de l'économie tunisienne. D’ailleurs, ce processus d'amélioration de la qualité d'huile d'olive est un programme multidimensionnel passant par plusieurs phases, de la culture et la cueilletten au transport, jusqu’à l'extraction et au conditionnement.

L’administration a d’ailleurs un rôle à remplir dans cette mise à niveau. La réglementation actuelle interdit théoriquement au cultivateur de cueillir ses olives en octobre même s'il souhaite le faire. La saison ne s'ouvre qu'en novembre. Il lui est également impossible de transformer ses olives au moment qu’il préfère. Pourtant, ces fruits noirâtres d'octobre sont propices pour obtenir la meilleure huile selon les normes internationales. Les professionnels favorables à leur abolition s'interrogent sur les motivations d'un traitement spécifique de l'olive par rapport aux dattes ou aux orangers. Ils invitent l’administration à se pencher sur ces volets et à apporter les solutions adéquates.

EUROMED - Les 8èmes journées partenariales tuniso-francaises (JPTF) - 26 Octobre 2009

Les huitièmes journées partenariales tuniso-francaises (JPTF) se tiendront les 26, 27 et 28 octobre 2009 à Tunis. Organisées par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, les JPTF visent à offrir aux entreprises des deux pays une excellente opportunité pour examiner ensemble les énormes besoins occasionnés par les nouveaux projets immobiliers, touristiques et d’infrastructure.

Les JPTF sont basées essentiellement sur l’organisation de rendez-vous d’affaires B to B multisectoriels ciblés à partir des souhaits et demandes des entreprises françaises explicités dans un questionnaire préparatoire à la mission. Il s’agit d’explorer le marché tunisien et de s’informer sur son évolution, de valider les projets à l’export, de rencontrer les futurs partenaires et clients, d’identifier de nouveaux pôles de développement et de partenariat et de s’implanter sur le site tunisien…

Par ailleurs, il sera organisé à l’occasion de ces Journées, un atelier ayant pour thème "Les sociétés françaises et les grands projets immobiliers et d’infrastructure en Tunisie" au cours duquel seront présentés ces grands projets prévus et les opportunités de partenariat qui en découlent.

Plus d'informations sur : http://www.ctfci.org/

Info contact :
Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie
39 Avenue du Japon - BP 25 – 1073 Tunis Montplaisir
Tél. : +216 71 844 310
Fax : +216 71 845 962
E- mail: info@ctfci.org

Tunisie : Nouvelle Maison de l’artisanat à Fernana


Dans le cadre de la consolidation du secteur de l’artisanat et du renforcement de sa participation à l’emploi et à l’amélioration des conditions de vie des habitants, le démarrage des activités de la Maison de l’artisanat de Fernan (Gouvernorat de Jendouba/Nord ouest), a été donné, hier, par MM. Omar Ben Mahmoud, secrétaire d’Etat chargé du Fonds de solidarité nationale (FSN) et Chokri Mamoughli, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur.
En effet, ce monument patrimonial a été réalisé dans le cadre d’une coopération tuniso-belge sous forme d’un projet.

M. Ben Mahmoud a tenu à insisté, à cette occasion, sur la rationalisation de l’exploitation de ce nouvel espace et de l’utiliser dans la perspective de la promotion des activités économiques. De son côté, M. Thomas Antoine, ambassadeur de Belgique en Tunisie a fait part de sa satisfaction des résultats probants enregistrés par cette coopération en matière de réalisation des objectifs tracés.

Par la même, le secrétaire d’Etat a mis en évidence l’importance de ce projet, ordonné par le Président Ben Ali en 2005, pour promouvoir le secteur de l’artisanat, consacrer les attributs du développement et optimiser les opportunités d’emploi dans les délégations prioritaires, en particulier dans les zones montagneuses et frontalières.

Dans ce même cadre, une conférence régionale sur la maison de l’artisanat à Fernana a été organisée aujourd’hui matin au siège du gouvernorat de Jendouba, dont l’objectif est d’examiner les modalités pratiques de gestion de la maison de l’artisanat, actuellement en cours de réalisation avec pour coût 600 mille dinars. Par ailleurs, l’espace qui couvre 1000 mètres carrés comprendra 12 ateliers d’artisans, une salle d’exposition vente et une salle de loisirs et d’animation.

En outre, la maison de l’artisanat ne manquera pas de renforcer le rôle du secteur dans l’impulsion du processus de développement régional, surtout que Jendouba est connue par la richesse de ses matières premières et par la diversité des petits métiers dans les domaines de l’osier, la céramique, les fleurs sèches, les huiles essentielles, le textile, le rotin, le bois et le liège.

Introduction en bourse de la société « Les Ciments de Bizerte » Souscription à l’ouverture du capital du 10 au 30 septembre 2009

Dans le cadre du programme de privatisation initié par l’Etat tunisien pour se désengager des activités concurrentielles, la société « Les Ciments de Bizerte », a décidé d’augmenter son capital en numéraire par émission dans le public d’actions nouvelles représentant 20% du capital après augmentation. Le 25 août 2009, le Conseil du Marché Financier (CMF) a accordé son visa pour le prospectus d’introduction en bourse de la société sur le marché principal de la bourse de Tunis. L’Offre à Prix Ferme (OPF) portera sur 8 809 460 actions nouvelles émises dans le cadre d’une augmentation de capital par appel public à l’épargne au prix de 11,500 dinars (soit 1 dinar de nominal et 10,500 dinars de prime d’émission). Les souscriptions seront reçues auprès de tous les intermédiaires en bourse agréés à partir du 10 septembre jusqu’au 30 septembre 2009. Les actions nouvelles porteront jouissance à partir du 1er janvier 2009. Les actions offertes seront réparties en cinq catégories : - 60% de l’offre pour les institutionnels privés tunisiens autres que les OPCVM (banques, assurances, SICAF, SICAR et caisses de retraite) ; - 15% pour les OPCVM privés tunisiens (SICAV et FCP), - 20% pour les personnes physiques et/ou morales sollicitant au moins 101 actions ; - 4% pour les personnes physiques et/ou morales sollicitant à celles sollicitant au plus 100 actions ; - Et 1% pour le personnel de la société. Le montant à lever est de 101,309 millions de dinars et permettra à la société de consolider sa croissance et son développement stratégique que la société se propose d’affecter à la consolidation de sa croissance et à son développement stratégique. « L’objectif, indique le PDG, M. Amor Nsairi, est de renforcer l’approvisionnement du marché local et répondre à la demande sans cesse croissante des marchés étrangers à travers la mise en œuvre de son deuxième programme de mise à niveau (PMN II). Le produit de l’augmentation de capital servira notamment à financer en partie le programme de mise à niveau (PMN II) afin d’augmenter la capacité de production de 900mT à 1 650mT d’ici 2013 et conquérir ainsi une part de marché plus importante. » La Société « Les Ciments de Bizerte » a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 90,5MD en progression de 25,5% par rapport à 2007. Elle réalise plus de 59,3% de ses revenus sur le marché local et le reste à l’export. L’essentiel des revenus de la société est composé des ventes du ciment (81,5MD). Le chiffre d’affaires de la société a augmenté sensiblement durant les 3 dernières années (+85%). Cette tendance à la hausse est expliquée essentiellement par l’augmentation des prix de vente aussi bien sur le marché local qu’à l’export ainsi que la contre valeur des ventes libellées en Euro. Pour les ventes à l’export, le rythme de progression a été plus soutenu, passant de 158000 tonnes en 2005 à 372000 tonnes en 2008, soit plus que le double sur les trois dernières années. La Société « Les Ciments de Bizerte » assure 11,1% de la consommation nationale du ciment et exporte 26,9% des exportations nationales.